jeudi 14 avril 2016

You are enough. Et tu n'as rien à prouver.

Avril te voilà.

Avec tes rayons de soleil qui reviennent taper doucement sur la peau.
Qui arrivent à te réchauffer les cheveux, adoucir un peu la fraîcheur de Paris.

Alors, où j'en suis ?

Un mois et demi après, ai-je avancé ? Qu'ai-je appris de plus ?

J'ai appris que rien ne sert de se presser, que tout vient à point à qui sait attendre.

J'ai appris que rien, ni personne à part moi seule pouvait choisir de changer. Progresser. Renverser la situation.

J'ai aussi compris que ça n'allait pas être si simple.

Que l'énergie vient de l'Autre, des expériences et certainement pas de la solitude.

Mais que recevoir nécessite de donner d'abord, sans condition, sans attendre de retour, sans attendre de résultats. Ni d'applaudissements, ni d'approbation.

Et que l'énergie que cela demande est immense.

On ne peut pas se laisser bercer par l'illusion que la société nous livre : faire, faire, faire. Faire la cuisine. Faire une visite de la ville. Faire du sport. Toujours plus. Avoir un travail. Reprendre des études. Lire ce livre. Voir ce film. Cette série. Acheter tels vêtements. Partir en vacances. Rencontrer des gens.

STOP.

Arrêtez de vouloir courir après des objectifs en permanence, comme une carotte tendue au bout du nez. Comme s'il fallait avoir avoir un but et des choses à faire pour avoir envie de se lever le matin. Comme si cela vous rendait meilleur(e).

Comme si la paresse était négative et mauvaise.

Arrêtez de courir après les modes, les sports, les défis d'une alimentation XYZ, l'objectif d'avoir tel corps "de rêve" mais purement fictif et irréalisable.

Arrêtez de croire que vivre c'est FAIRE.

STOP.

Vivre c'est réaliser que l'on est assez. YOU ARE ENOUGH.

Et tu n'as pas besoin d'accomplir un nombre de choses dans la journée pour t’octroyer le DROIT de te sentir bien. De te faire plaisir avec ce chocolat. De te permettre cette sieste. Cette lecture.


Respire.

Allonge toi sur le sol.

Ne fais rien.

NE. FAIS. Rien.

C'est déjà énorme. Tu es là, vivante. En vie. Prête à dévorer le soleil.

Mais pour cela, pour être capable de donner, apprends d'abord à recevoir le temps qui passe comme un cadeau inestimable.

Apprends à laisser les secondes devenir des heures, sans chercher à remplir ce vide.

Cela fait peur. Oui.

Car c'est à contre sens de tout ce que l'on nous a si gentiment appris à faire.
La société, l'école, les parents, les médias, les journaux. Inconsciemment inculqué depuis le berceau.

Ose aller à l'encontre de ce que le mental te dit de faire.

Descends dans ton corps. Sens l'espace s'imprégner. Autant de place pour du bonheur.

A partir de maintenant, apprends à ne plus te battre. Apprends juste à recevoir avec plaisir et donner de manière illimitée de ta personne.

Tu es assez.

C'est cela le réel défi.

Lâcher-prise.

2 commentaires:

  1. Bonjour Marie, je te redis merci pour tes articles ! ils sont écrits avec douceur et résonnent en moi :)
    C'est un sentiment que je ressens en ce moment : ralentir le rythme, travailler moins et pas parce que je suis paresseuse, parce que je voudrais savourer le temps. Enfin apprendre à savourer le temps... en ce moment quand je me projette une soirée "sans rien" elle se transforme en soirée "ça va pas du tout (crise de boulimie)". J'espère tant réussir à prendre soin de moi, arrêter de rêver de prendre soin de moi, réussir à le faire vraiment...

    Tu écris vraiment bien, merci Marie !

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    1. Merci Amapola pour ton gentil mot. Je pense que passer de "remplir le vide" à la pratique, il y a un grand pas. Mais déjà tu en as conscience, et c'est énorme. Peut-être pourrais tu organiser régulièrement des soirées pour toi, en trouvant et gardant que des choses qui te font réellement du bien. Un massage, un bain, une hydratation du corps, de la musique, un bon plat que tu prépare. Toutes ces attentions que tu mérites, sans devoir "payer" le prix. Dans devoir le "gagner".
      Ce genre de soirée deviendra alors plus "normale", et tu n'auras plus besoin de remplir ce trop plein d'espace par la crise. Au contraire, tu es assez. Rappelle toi, que vouloir remplir le vide, c'est chercher à combler un manque. Et tu as en toi suffisamment pour ne manquer de rien. Ni la nourriture, ni l'activité, ni l'occupation ne viendront t'apporter tout l'amour que tu peux t'apporter à toi même.

      Pensées, et merci encore de ton message.

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