lundi 25 avril 2016

Samossas courgette, légumes d'été grillés & halloumi

Je reviens avec une recette absolument délicieuse, moi qui rêve de soleil et de tournesol, je me suis sentie un peu en vacances ...

J'avais des feuilles de brick, des courgettes, du Halloumi et des légumes grillés à l'huile d'olive (un peu comme les tomates séchées).


Pour ceux ou celles qui ne connaissent pas le Halloumi, il s'agit d'un fromage chypriote, fabriqué à base de lait de chèvre et/ou de brebis.
Désormais, on en trouve souvent avec du lait de vache également, en plus des deux autres laits.

Sa particularité est qu'il peut être poêlé sans fondre. Et pour avoir essayé en salade, c'est juste une petite tuerie !
Il suffit de le couper en tranches, et de le poêler quelques minutes de chaque côté, sans mettre de matière grasse sinon il se mettrait à fondre. Pour comprendre les raisons un peu trop chimiques-lactiques pour moi, go google ! 

J'ai déniché cette perle dans un Mark & Spencer, mais je pense qu'on peut en trouver dans les épiceries libanaise, turques, grecques.

J'attendais d'avoir une minute pour respirer, et puis l'inspiration est venue. 

Je m'avance ainsi des petits plats pour me déjeuners au travail, ou le soir en rentrant, trop épuisée pour me mettre en cuisine.

Pour 10 petits Samossas courgettes, légumes d'été grillés & Halloumi : 

  • 2 courgettes
  • quelques légumes grillés à l'huile d'olive
  • 125g de Halloumi 
  • 5 feuilles de brick
  • Herbes de Provence, poivre
  • Huile pour la dorure
 Dans une sauteuse, faire revenir les courgettes dans un filet d'huile, avec du poivre et les herbes.

Pendant ce temps, couper le Halloumi en 10 tranches. Détailler les légumes grillés après les avoir égoutté de leur huile.

Une fois les courgettes cuites, retirer du feu, réserver.

Couper les feuilles de brick en deux, afin d'avoir 10 demi-rond. 

Et là, je vous laisse faire. Honnêtement, je suis absolument une catastrophe en termes de pliage, et j'ai eu beau essayer plusieurs méthodes, le résultat fut ... aléatoire. Quoiqu'il en soit, j'ai réussi à empaqueter mes machins à peu près décemment, alors pas de chichi, l'important, c'est le goût ! Et aussi que ça ne se casse pas la figure ! 

Donc j'ai mis pour chaque demi-feuille de brick quelques morceaux de courgettes et de légumes grillés, ainsi qu'une tranche de Halloumi. 

J'ai plié le machin d'une manière un peu ridicule. Mais j'ai réussi à faire dix petits paquets ! Pas peu fière !

Ensuite, dorer les samoussas avec un peu d'huile ou un jaune d’œuf. Et enfourner à 180° pour 10 minutes.

Manger encore chaud avec une salade, ou froid ! 

Bon appétit. 

dimanche 24 avril 2016

Laisser passer le temps. Avoir du temps. Prendre son temps. Perdre son temps. Vivre à contretemps.


Une semaine. Ma première semaine de "métro-boulot-dodo". Ma première semaine de 35 heures. 

Le réveil sonne, il est 6h40. Je cligne. Je râle.

Je saute du lit, je titube un peu, étourdie du lever précipité. L'eau, chaude, coule sur ma peau encore endormie.


Le savon à la mandarine me fait du bien. Le cerveau s'agite déjà, dans tous les sens.

Ok, je dois penser à prendre mon pass navigo, remplir ma bouteille. Porridge ? Oui, ça va le faire.
Il me reste des fruits ? Ok, c'est bon aussi. Le pantalon blanc. Appeler le psy. Passer à la poste ? Non ça sera fermé. J'irai samedi. Avec du chocolat ? Envoyer le mail. Ou bien les chaussures marron.

Punaise, dépêches-toi Marie, tu dépenses de l'eau pour rien, tu es plus que rincée, tu vas perdre ta peau ! Oui, mais l'eau chaude c'est si bon. 

Jet d'eau froide. Très efficace, et je saute dans la serviette.

Frotti, frotta, 20 secondes plus tard j'enfile ma culotte et mes chaussettes sur mes pieds encore mouillés.

J'allume la bouilloire. Pendant que l'eau chauffe, je m'étire un peu. Quelques exercices de yoga, un peu de gainage, un peu de respiration. C'est bon.

Chemise. Pantalon. Flocons d'avoine. Lait d'amande. 
Café. Chaud. 

Je prends mon temps pour déguster. Je me brûle la langue avec mes cuillères de porridge au chocolat et la purée de cajou. 
J'ouvre la bouche, ça me refroidit un peu.

7h30. Séchage rapide des cheveux, à l'envers à l'endroit, tu secoues tout ça. Un peu de crème pour masquer les cernes et ma pâleur maladive.

Un peu de crayon dans la coin, un coup de mascara. Manteau, sac. Un dernier coup d’œil dans la pièce, merde, les lumières. C'est parti.

Transport. RER. Changement. Les yeux des passagers qui se ferment de fatigue. Il est 8 heures du matin, et déjà les parisiens portent sur leur visage l'ombre de la fatigue. Le poids de la déprime grise.

Je me perds dans les gestes, devinant ici ou là ces petites choses, ces petits riens. Les doigts qui tournent les pages du journal 20 minutes. Annonçant le meurtre d'une jeune fille et pic de pollution dans la journée. 

Chouette.

Les tapotements frénétiques d'un accro du tactile. La mine sévère de Mr Costume, prêt à en découdre pour trouver une place assise, quitte à laisser debout la petite vieille, qui s'agrippe comme elle peut à la barre pleine de microbes. 

Un homme sale passe. Les mains noircies par la crasse. Je peux le sentir venir avant de le voir.
Il dépose un papier jaune en carton à côté de chaque passager, expliquant qu'il a 3 enfants, pas de travail, et pas d'argent. Il gémit un "bonjour madame, bonjour monsieur ...".

C'est toujours le même papier.

J'ai d'ailleurs la conviction qu'il existe un trafic de papiers "demande d'argent". Qui sait, peut-être qu'il y a un gars à la tête du réseau, pour chapeauter la distribution de petits cartons.

De toute manière c'est toujours pareil. Certains regardent dans les yeux, en faisant NON de la tête. Et avec plus de conviction que jamais.
D'autres lèvent timidement les yeux, avant de les baisser et de faire mine d'ignorer le mendiant. Mi gênés, mi agacés.

C'est drôle ces réactions. C'est étonnant, tous ces humains, qui se précipitent dès le matin dans le tourbillon du quotidien. 
Ces pas précipités pour sortir le plus vite de la rame. Monter quatre à quatre les marches des escalators (oui, oui. Ils sont fous, non ?)

Pendant ce temps, je me mets bien à droite, savourant le présent. Savourant le temps.

Je sens l'odeur forte des sols salis par les urines. Le bruit assourdissant du RER qui arrive. Les cris des enfants. Les clac-clac des talons. Les mines fatiguées. Les cernes en bas des joues, et toujours ce même rythme effréné.

Moi aussi je suis aspirée par ce tourbillon. Alors chaque fois que je peux, je reviens en moi. Je me concentre sur les sens. La respiration. Mon ventre. Mes pas.

La vibration du siège qui me berce. Je me mets à sourire à cet homme en face. Je lis le nom des stations que je ne retiendrais pas.

Je descends. Je marche. Le bus est à 20 mètres devant moi. Il va partir.

Autour, des agités de la vie (soit 80%), se mettent à courir en faisant de grands signes avec leur bras comme si le chauffeur les regardait.

Je continue à mon rythme. Sans me presser. Le bus n'était toujours pas partit. Je suis montée. Je n'ai pas couru, je n'ai pas le souffle hâté et la mèche à l'envers. Je suis arrivée, calme. Et quand bien même je l'aurais loupé, un autre serait arrivé juste après ...

Collé-serré. 

Je redescends. Le grand bâtiment de verre se dresse devant moi.

Il est 9h. 

Je prends le temps de payer un café. Sourire. merci. C'est chaud, ça fume. J'aime l'odeur. Je prends l’ascenseur.

Arrivée. Je suis de bonne humeur. Calme.

J'ai résisté au tourbillon. 

Mais je sais que si je baisse la garde, je peux vite être emportée par la vague. Et boire la tasse. Tomber. M'agiter. En faire trop. Aller trop vite. Réfléchir à trop de choses. Me dépêcher.

Alors boum, je prendrais une leçon de la vie, pour me faire ralentir. Je mettrai un joli pansement, et je me relèverai. Toujours. 

Prenons le temps, nous sommes pressés.

vendredi 15 avril 2016

Salade du soleil complète : tofu fumé, menthe & orange

Soleil, agrumes, huile d'olive ... Les cigales et l'eau claire, la chaleur qui endort, qui berce.

Je rêve de vacances et du sud on dirait...

Alors, en attendant une pause qui ne viendra pas avant plusieurs mois, je fais venir mon sud jusqu'à Paris, sur les papilles et dans le ventre.

Explosion de couleurs et de saveurs. Simple et rapide.

Pour deux personnes :
  • 100g cru du mélange Boulgour & Légumineuses
  • 1 orange
  • 150g de tofu fumé
  • 2 càs d'huile d'olive
  • Jus de citron
  • 1 poignée de graines de courge
  • Menthe ciselée 
  • Sel, poivre, herbes de Provence
Faire cuire le boulgour dans deux fois son volume dans de l'eau salée. Rincer à l'eau froide, puis égoutter.

Plucher l'orange, détailler les quartiers en morceaux. Découper le tofu fumé en petits dès.
Mélanger l'orange, le tofu, les graines de courge, l'huile d'olive, du jus de citron. Ajouter la menthe ciselée, et assaisonner.
Rajouter enfin le boulgour, bien mélanger, et laisser reposer au moins 1h au frais.

 Bonne dégustation ! 

jeudi 14 avril 2016

You are enough. Et tu n'as rien à prouver.

Avril te voilà.

Avec tes rayons de soleil qui reviennent taper doucement sur la peau.
Qui arrivent à te réchauffer les cheveux, adoucir un peu la fraîcheur de Paris.

Alors, où j'en suis ?

Un mois et demi après, ai-je avancé ? Qu'ai-je appris de plus ?

J'ai appris que rien ne sert de se presser, que tout vient à point à qui sait attendre.

J'ai appris que rien, ni personne à part moi seule pouvait choisir de changer. Progresser. Renverser la situation.

J'ai aussi compris que ça n'allait pas être si simple.

Que l'énergie vient de l'Autre, des expériences et certainement pas de la solitude.

Mais que recevoir nécessite de donner d'abord, sans condition, sans attendre de retour, sans attendre de résultats. Ni d'applaudissements, ni d'approbation.

Et que l'énergie que cela demande est immense.

On ne peut pas se laisser bercer par l'illusion que la société nous livre : faire, faire, faire. Faire la cuisine. Faire une visite de la ville. Faire du sport. Toujours plus. Avoir un travail. Reprendre des études. Lire ce livre. Voir ce film. Cette série. Acheter tels vêtements. Partir en vacances. Rencontrer des gens.

STOP.

Arrêtez de vouloir courir après des objectifs en permanence, comme une carotte tendue au bout du nez. Comme s'il fallait avoir avoir un but et des choses à faire pour avoir envie de se lever le matin. Comme si cela vous rendait meilleur(e).

Comme si la paresse était négative et mauvaise.

Arrêtez de courir après les modes, les sports, les défis d'une alimentation XYZ, l'objectif d'avoir tel corps "de rêve" mais purement fictif et irréalisable.

Arrêtez de croire que vivre c'est FAIRE.

STOP.

Vivre c'est réaliser que l'on est assez. YOU ARE ENOUGH.

Et tu n'as pas besoin d'accomplir un nombre de choses dans la journée pour t’octroyer le DROIT de te sentir bien. De te faire plaisir avec ce chocolat. De te permettre cette sieste. Cette lecture.


Respire.

Allonge toi sur le sol.

Ne fais rien.

NE. FAIS. Rien.

C'est déjà énorme. Tu es là, vivante. En vie. Prête à dévorer le soleil.

Mais pour cela, pour être capable de donner, apprends d'abord à recevoir le temps qui passe comme un cadeau inestimable.

Apprends à laisser les secondes devenir des heures, sans chercher à remplir ce vide.

Cela fait peur. Oui.

Car c'est à contre sens de tout ce que l'on nous a si gentiment appris à faire.
La société, l'école, les parents, les médias, les journaux. Inconsciemment inculqué depuis le berceau.

Ose aller à l'encontre de ce que le mental te dit de faire.

Descends dans ton corps. Sens l'espace s'imprégner. Autant de place pour du bonheur.

A partir de maintenant, apprends à ne plus te battre. Apprends juste à recevoir avec plaisir et donner de manière illimitée de ta personne.

Tu es assez.

C'est cela le réel défi.

Lâcher-prise.

dimanche 3 avril 2016

Gâteau de légumes sarrasin & curry

Une recette encore salée, simple et rapide, pour les lunch-box à emporter ou les dîners et salades composées ...
Le sarrasin donne une saveur très caractéristique aux plats, un peu rustique. Il a l'avantage d'être très digeste et super riche en fibres !



Pour 2 personnes en plat ou accompagnement
  • 2 échalotes
  • 1 courgette 
  • 1 carotte
  • 1 œuf
  • 150 ml de lait de coco (Alpro en brique) ou 50 ml de lait de coco en conserve + 100ml d'eau
  • 50g de farine de sarrasin
  • 1 càc bombée de levure
  • Huile d'olive
  • Sel, poivre, curry
Émincer les échalotes, râper la carotte et la courgette. Dans une sauteuse, faire chauffer un filet d'huile d'olive, et ajouter les légumes. Faire revenir pendant 10 minutes, puis saler, poivrer et ajouter du curry.

Battre l’œuf et le lait. Ajouter la farine et la levure, du sel et du poivre. Rajouter les légumes, mélanger rapidement.

Disposer la pâte dans deux moules individuel suffisamment épais.

Faire cuire au four 25 à 30 minutes à 180°. Manger tiède ou froid...